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documentation.suse.com / Déploiement de SUSE Linux Micro à l'aide d'une image ISO

Déploiement de SUSE Linux Micro à l'aide d'une image ISO

Date de publication : 20 mar 2025
CONTENU

SUSE Linux Micro fournit des images s'installant automatiquement (également appelées images prédéfinies) qui peuvent être déployées directement sur le stockage de votre périphérique : une carte mémoire, un disque flash USB ou un disque dur. Le type de périphérique sur lequel vous pouvez déployer l'image est déterminé par votre matériel spécifique. Pour consulter des instructions, reportez-vous à la documentation de votre fournisseur.

MOTIF

Vous devez savoir comment déployer SUSE Linux Micro sur votre système.

EFFORT

La lecture de l'article prend environ 20 minutes.

OBJECTIF

SUSE Linux Micro est déployé correctement sur votre système.

CONDITIONS REQUISES
  • Compréhension de l'environnement pour lequel l'image disque s'installant automatiquement est adaptée. Pour plus de détails, reportez-vous à l'article Introduction to SUSE Linux Micro (Introduction à SUSE Linux Micro).

  • Un périphérique avec au moins 20 Go d'espace disque, sur lequel vous déployez l'image brute et sur lequel SUSE Linux Micro sera exécuté.

  • Éventuellement, un support de configuration, par exemple, un disque flash USB.

1 À propos des images prédéfinies

Les images prédéfinies sont des représentations prêtes à l'emploi d'un système d'exploitation en cours d'exécution. Elles ne s'installent pas de façon traditionnelle à l'aide d'un programme d'installation, mais sont copiées sur le disque dur de l'hôte cible. Cette rubrique traite des informations de base concernant ces images prédéfinies.

Les images prédéfinies sont destinées à être configurées au premier démarrage à l'aide des outils fournis dans les images. Le chargeur de démarrage détecte le premier démarrage comme décrit à la Section 1.1, « Détection du premier démarrage ».

1.1 Détection du premier démarrage

La configuration du déploiement s'exécute au premier démarrage uniquement. Pour faire la distinction entre le premier démarrage et les suivants, le fichier /etc/machine-id est créé une fois le premier démarrage terminé. Si le fichier n'est pas présent dans le système de fichiers, le système suppose qu'il s'agit d'un premier démarrage et déclenche le processus de configuration. Une fois le premier démarrage terminé, le fichier /etc/machine-id est créé.

Note
Note : le fichier /etc/machine-id est toujours créé

Même si la configuration peut échouer en raison de fichiers de configuration incorrects ou manquants, le fichier /etc/machine-id est créé.

1.1.1 Reconfiguration forcée du système lors d'un démarrage ultérieur

Si vous devez reconfigurer votre système après le premier démarrage, vous pouvez forcer la reconfiguration au démarrage suivant. Deux options s'offrent à vous.

  • Vous pouvez transmettre l'attribut ignition.firstboot ou combustion.firstboot à la ligne de commande du kernel.

  • Vous pouvez supprimer le fichier /etc/machine-id et redémarrer le système.

2 Préparation du périphérique de configuration

Au cours du processus d'installation, vous pouvez transmettre une configuration complexe pour définir des utilisateurs, des répertoires ou pour fournir des clés SSH. Pour ce faire, créez un périphérique de configuration qui sera ensuite traité par Ignition ou Combustion.

Important
Important : connexion SSH

Par défaut, la connexion SSH root dans SUSE Linux Micro n'est autorisée qu'à l'aide de la clé SSH. Nous vous recommandons de créer, pendant le processus de déploiement, un utilisateur sans privilèges qui vous servira pour accéder au système installé. Vous pouvez créer un compte utilisateur sans privilèges au premier démarrage en utilisant l'outil Combustion ou Ignition. La création d'un utilisateur sans privilèges au cours du déploiement du système peut aussi servir à accéder à l'interface Web Cockpit.

Pour préparer le périphérique de configuration, procédez comme suit :

Procédure 1 : Préparation du périphérique de configuration
  1. Formatez le disque sur n'importe quel système de fichiers pris en charge par SUSE Linux Micro, tel qu'Ext3, Ext4, etc. :

    > sudo mkfs.ext4 /dev/sdY
  2. Définissez l'étiquette du périphérique sur ignition (en cas d'utilisation de l'outil Ignition ou Combustion) ou combustion (lorsque vous utilisez uniquement l'outil Combustion). Si nécessaire (par exemple, sur un hôte Windows), utilisez des lettres majuscules pour les étiquettes. Pour étiqueter le périphérique, exécutez :

    > sudo e2label /dev/sdY ignition

    Vous pouvez utiliser n'importe quel type de support de stockage de configuration pris en charge par votre système de virtualisation ou votre matériel : une image ISO, un disque flash USB, etc.

  3. Montez le périphérique :

    > sudo mount /dev/sdY /mnt
  4. Créez la structure de répertoires comme indiqué à la Section 2.1.1.1, «  config.ign  » ou à la Section 2.2, « Configuration du déploiement de SUSE Linux Micro avec Combustion », selon l'outil de configuration utilisé :

    > sudo mkdir  /mnt/ignition/

    ou :

    > sudo mkdir -p /mnt/combustion/
  5. Préparez tous les éléments de la configuration qui seront utilisés par Ignition ou Combustion.

2.1 Configuration du déploiement de SUSE Linux Micro avec Ignition

Ignition est un outil de provisioning qui vous permet de configurer un système en fonction de vos spécifications lors du premier démarrage.

2.1.1 Comment fonctionne Ignition ?

Lorsque le système démarre pour la première fois, Ignition est chargé dans le cadre d'un initramfs et recherche un fichier de configuration dans un répertoire spécifique (sur un disque flash USB, ou vous pouvez fournir une URL). Toutes les modifications sont effectuées avant que le kernel ne passe du système de fichiers temporaire au système de fichiers racine réel (avant que la commande switch_root ne soit émise).

Ignition utilise un fichier de configuration au format JSON nommé config.ign. Vous pouvez écrire la configuration manuellement ou utiliser l'application Web Fuel Ignition disponible à l'adresse https://ignite.opensuse.org pour la générer.

Important
Important

Fuel Ignition ne couvre pas encore l'ensemble du vocabulaire Ignition, et le fichier JSON obtenu peut nécessiter des ajustements manuels supplémentaires.

2.1.1.1 config.ign

Le fichier config.ign contient plusieurs types de données : objets, chaînes, nombres entiers, attributs booléens et listes d'objets. Pour une spécification complète, reportez-vous au document Ignition specification v3.3.0.

L'attribut version est obligatoire et dans le cas de SUSE Linux Micro, sa valeur doit être définie sur 3.4.0 ou sur une version antérieure. Sinon, Ignition échoue.

Pour vous connecter à votre système en tant qu'utilisateur root, vous devez au moins inclure un mot de passe pour le répertoire root. Toutefois, il est recommandé d'établir un accès via des clés SSH. Lorsque vous configurez un mot de passe, veillez à ce qu'il soit sécurisé. Si vous utilisez un mot de passe généré de façon aléatoire, il doit comporter au moins 10 caractères. Si vous créez votre mot de passe manuellement, utilisez même plus de 10 caractères et combinez des lettres majuscules, minuscules et des chiffres.

2.1.2 Exemples de configuration Ignition

Cette section fournit plusieurs exemples de configuration d'Ignition au format JSON intégré.

Note
Note : l'attribut version est obligatoire

Chaque fichier config.ign doit inclure la version 3.4.0 ou inférieure qui est ensuite convertie en spécification Ignition correspondante.

2.1.2.1 Partitionnement par défaut

Chaque image comporte les sous-volumes suivants :

/home
/root
/opt
/srv
/usr/local
/var

Le répertoire /etc est monté en tant qu'overlayFS et le répertoire supérieur est monté dans /var/lib/overlay/1/etc/.

Vous pouvez reconnaître les sous-volumes montés par défaut par l'option x-initrd.mount dans /etc/fstab. Les autres sous-volumes ou partitions doivent être configurés par les outils Ignition ou Combustion.

Si vous souhaitez ajouter un nouvel utilisateur ou modifier l'un des fichiers d'un sous-volume qui n'est pas monté par défaut, vous devez d'abord déclarer ce sous-volume afin qu'il soit monté également.

2.1.2.2 Configuration du stockage

L'attribut storage est utilisé pour configurer des partitions et RAID, définir des systèmes de fichiers, créer des fichiers, etc. Pour définir des partitions, utilisez l'attribut disks. L'attribut filesystems est utilisé pour formater les partitions. L'attribut files peut être utilisé pour créer des fichiers sur le système de fichiers. Chacun des attributs mentionnés est décrit dans les sections suivantes.

2.1.2.2.1 Attribut disks

L'attribut disks est une liste de périphériques qui vous permet de définir des partitions sur ces périphériques. L'attribut disks doit contenir au moins un élément device ; les autres attributs sont facultatifs. L'exemple suivant utilise un périphérique virtuel unique et divise le disque en quatre partitions :

{
  "ignition": {
    "version": "3.0.0"
  },
  "storage": {
    "disks": [
      {
        "device": "/dev/vda",
        "partitions": [
          {
            "label": "root",
            "number": 1,
            "typeGuid": "4F68BCE3-E8CD-4DB1-96E7-FBCAF984B709"
          },
          {
            "label": "boot",
            "number": 2,
            "typeGuid": "BC13C2FF-59E6-4262-A352-B275FD6F7172"
          },
          {
            "label": "swap",
            "number": 3,
            "typeGuid": "0657FD6D-A4AB-43C4-84E5-0933C84B4F4F"
          },
          {
            "label": "home",
            "number": 4,
            "typeGuid": "933AC7E1-2EB4-4F13-B844-0E14E2AEF915"
          }
        ],
        "wipeTable": true
      }
    ]
  }
}
2.1.2.2.2 Attribut raid

Le raid est une liste de réseaux RAID. Les attributs suivants de raid sont obligatoires :

level

Niveau du réseau RAID spécifique (linear, raid0, raid1, raid2, raid3, raid4, raid5, raid6)

devices

Liste des périphériques du réseau référencés par leurs chemins absolus

name

Nom qui sera utilisé pour le périphérique md

Par exemple :

{
  "ignition": {
    "version": "3.0.0"
  },
  "storage": {
    "raid": [
      {
        "devices": [
          "/dev/sda",
          "/dev/sdb"
        ],
        "level": "raid1",
        "name": "system"
      }
    ]
  }
}
2.1.2.2.3 Attribut filesystems
Note
Note : Ignition n'effectue pas de modifications pour monter les unités

L'attribut filesystems ne modifie pas les unités de montage. Si vous ajoutez une nouvelle partition ou supprimez une partition existante, vous devez ajuster manuellement les unités de montage.

filesystems doit contenir les attributs suivants :

device

Chemin absolu d'accès au périphérique, généralement /dev/sda dans le cas d'un disque physique

format

Format du système de fichiers (Btrfs, Ext4, xfs, vfat ou swap)

Note
Note

Dans le cas de SUSE Linux Micro, le système de fichiers root doit être au format Btrfs.

L'exemple suivant illustre l'utilisation de l'attribut filesystems. Le répertoire /opt sera monté sur la partition /dev/sda1 qui utilise le format Btrfs. Le périphérique ne sera pas effacé.

Par exemple :

{
  "ignition": {
    "version": "3.0.0"
  },
  "storage": {
    "filesystems": [
      {
        "device": "/dev/sda1",
        "format": "btrfs",
        "path": "/opt",
        "wipeFilesystem": false
      }
    ]
  }
}

Normalement, le répertoire privé d'un utilisateur standard se trouve dans le répertoire /home/USER_NAME. Étant donné que /home n'est pas monté par défaut dans initrd, le montage doit être explicitement défini pour que la création de l'utilisateur réussisse :

{
  "ignition": {
    "version": "3.1.0"
  },
  "passwd": {
    "users": [
      {
        "name": "root",
        "passwordHash": "PASSWORD_HASH",
        "sshAuthorizedKeys": [
          "ssh-rsa SSH_KEY_HASH"
        ]
      }
    ]
  },
  "storage": {
    "filesystems": [
      {
        "device": "/dev/sda3",
        "format": "btrfs",
        "mountOptions": [
          "subvol=/@/home"
        ],
        "path": "/home",
        "wipeFilesystem": false
      }
    ]
  }
}
2.1.2.2.4 Attribut files

Vous pouvez utiliser l'attribut files pour créer des fichiers sur votre machine. N'oubliez pas que pour créer des fichiers en dehors du schéma de partitionnement par défaut, vous devez définir les répertoires à l'aide de l'attribut filesystems.

Dans l'exemple suivant, un nom d'hôte est créé à l'aide de l'attribut files. Le fichier /etc/hostname sera créé avec le nom d'hôte sl-micro1 :

Important
Important

Gardez à l'esprit que JSON accepte les modes de fichier en nombres décimaux, par exemple, 420.

JSON :

{
  "ignition": {
    "version": "3.0.0"
  },
  "storage": {
    "files": [
      {
        "overwrite": true,
        "path": "/etc/hostname",
        "contents": {
          "source": "data:,sl-micro1"
        },
        "mode": 420
      }
    ]
  }
}
2.1.2.2.5 Attribut directories

L'attribut directories est une liste de répertoires qui seront créés sur le système de fichiers. L'attribut directories doit contenir au moins un attribut path.

Par exemple :

{
  "ignition": {
    "version": "3.0.0"
  },
  "storage": {
    "directories": [
      {
        "path": "/home/tux",
        "user": {
          "name": "tux"
        }
      }
    ]
  }
}
2.1.2.3 Administration des utilisateurs

L'attribut passwd est utilisé pour ajouter des utilisateurs. Étant donné que certains services, tels que Cockpit, nécessitent une connexion à l'aide d'un utilisateur non-root, définissez au moins un utilisateur sans privilèges ici. Vous pouvez également créer ce type d'utilisateur à partir d'un système en cours d'exécution, comme décrit à la Section 4.2, « Ajout d'utilisateurs ».

Pour vous connecter à votre système, créez un utilisateur root et un utilisateur ordinaire, puis définissez leur mot de passe. Vous devez hacher les mots de passe, par exemple à l'aide de la commande openssl :

 openssl passwd -6

La commande crée un hachage du mot de passe que vous avez choisi. Utilisez ce hachage comme valeur de l'attribut password_hash.

Par exemple :

{
  "ignition": {
    "version": "3.0.0"
  },
  "passwd": {
    "users": [
      {
        "name": "root",
        "passwordHash": "PASSWORD_HASH",
        "sshAuthorizedKeys": [
          "ssh-rsa SSH_KEY_HASH USER@HOST"
        ]
      }
    ]
  }
}

L'attribut users doit contenir au moins un attribut name. ssh_authorized_keys est une liste de clés SSH pour l'utilisateur.

2.1.2.4 Activation des services systemd

Vous pouvez activer les services systemd en les spécifiant dans l'attribut systemd.

Par exemple :

{
  "ignition": {
    "version": "3.0.0"
  },
  "systemd": {
    "units": [
      {
        "enabled": true,
        "name": "sshd.service"
      }
    ]
  }
}

2.2 Configuration du déploiement de SUSE Linux Micro avec Combustion

Combustion est un module dracut qui vous permet de configurer votre système au premier démarrage. Vous pouvez utiliser Combustion, par exemple, pour modifier les partitions par défaut, définir des mots de passe utilisateur, créer des fichiers ou installer des paquets.

2.2.1 Comment fonctionne Combustion ?

Combustion est appelé après la transmission de l'argument ignition.firstboot à la ligne de commande du kernel. Combustion lit un fichier fourni nommé script, exécute les commandes incluses et modifie ainsi le système de fichiers. Si script inclut l'indicateur réseau, Combustion tente de configurer le réseau. Une fois /sysroot monté, Combustion tente d'activer tous les points de montage à l'emplacement /etc/fstab, puis invoque la commande transactional-update pour appliquer d'autres modifications, par exemple, définir un mot de passe root ou installer des paquets.

Astuce
Astuce : utilisation de Combustion avec Ignition

Combustion peut être utilisé avec Ignition. Si c'est ce que vous prévoyez de faire, étiquetez votre support de configuration ignition et incluez le répertoire ignition avec le fichier config.ign dans votre structure de répertoires comme indiqué ci-dessous :

<root directory>
└── combustion
    └── script
    └── other files
└── ignition
    └── config.ign

Dans ce scénario, Ignition s'exécute avant Combustion.

2.2.2 Exemples de configuration Combustion

2.2.2.1 Fichier de configuration script

Le fichier de configuration script est un ensemble de commandes qui sont analysées et exécutées par Combustion dans un shell transactional-update. Cet article fournit des exemples de tâches de configuration effectuées par Combustion.

Astuce
Astuce : utilisez Fuel Ignition pour générer le script Combustion

Pour créer le script Combustion, vous pouvez utiliser l'application Web Fuel Ignition. Vous pouvez y sélectionner les paramètres appropriés et l'application génère un script Combustion que vous pouvez télécharger.

Important
Important : incluez la déclaration de l'interpréteur

Lorsque le fichier script est interprété par le shell, commencez toujours le fichier avec la déclaration de l'interpréteur sur la première ligne. Par exemple, dans le cas de Bash :

#!/bin/bash

Pour vous connecter à votre système, indiquez au moins le mot de passe root. Toutefois, il est recommandé d'établir l'authentification à l'aide de clés SSH. Si vous devez utiliser un mot de passe root, veillez à ce que sa configuration soit sécurisée. Pour un mot de passe généré de façon aléatoire, utilisez au moins 10 caractères. Si vous créez votre mot de passe manuellement, utilisez même plus de 10 caractères et combinez des lettres majuscules, minuscules et des chiffres.

2.2.2.1.1 Partitionnement par défaut

Chaque image comporte les sous-volumes suivants :

/home
/root
/opt
/srv
/usr/local
/var

Le répertoire /etc est monté en tant qu'overlayFS et le répertoire supérieur est monté dans /var/lib/overlay/1/etc/.

Vous pouvez reconnaître les sous-volumes montés par défaut par l'option x-initrd.mount dans /etc/fstab. Les autres sous-volumes ou partitions doivent être configurés par les outils Ignition ou Combustion.

Si vous souhaitez ajouter un nouvel utilisateur ou modifier l'un des fichiers d'un sous-volume qui n'est pas monté par défaut, vous devez d'abord déclarer ce sous-volume afin qu'il soit monté également.

2.2.2.1.2 Configuration réseau

Pour configurer et utiliser la connexion réseau lors du premier démarrage, ajoutez l'instruction suivante à script :

# combustion: network

Cette instruction transmet l'argument rd.neednet=1 à dracut. La configuration réseau utilise par défaut DHCP. Si vous avez besoin d'une autre configuration réseau, procédez comme indiqué à la Section 2.2.2.1.3, « Intégration de modifications dans l'environnement initramfs ».

En l'absence de cette instruction, le système reste configuré sans connexion réseau.

2.2.2.1.3 Intégration de modifications dans l'environnement initramfs

Vous devrez peut-être apporter des modifications à l'environnement initramfs, par exemple, pour rédiger une configuration réseau personnalisée pour NetworkManager à l'emplacement /etc/NetworkManager/system-connections/. Pour ce faire, utilisez l'instruction prepare.

Par exemple, pour créer une connexion avec une adresse IP statique et configurer DNS :

#!/bin/bash
# combustion: network prepare
set -euxo pipefail
          
nm_config() {
  umask 077 # Required for NM config
  mkdir -p /etc/NetworkManager/system-connections/
  cat >/etc/NetworkManager/system-connections/static.nmconnection <<-EOF
  [connection]
  id=static
  type=ethernet
  autoconnect=true
          
  [ipv4]
  method=manual
  dns=192.168.100.1
  address1=192.168.100.42/24,192.168.100.1
EOF
}
          
if [ "${1-}" = "--prepare" ]; then
  nm_config # Configure NM in the initrd
  exit 0
fi
          
# Redirect output to the console
exec > >(exec tee -a /dev/tty0) 2>&1
          
  nm_config # Configure NM in the system
  curl example.com

# Close outputs and wait for tee to finish
exec 1>&- 2>&-; wait;

# Leave a marker
echo "Configured with combustion" > /etc/issue.d/combustion
2.2.2.1.4 Attente de la fin de la tâche

Certains processus peuvent être exécutés en arrière-plan, par exemple, le processus tee qui redirige la sortie vers le terminal. Pour vous assurer que tous les processus en cours d'exécution sont terminés avant la fin de l'exécution du script, ajoutez la ligne suivante :

exec 1>&- 2>&-; wait;
2.2.2.1.5 Partitionnement

Les images brutes SUSE Linux Micro sont fournies avec un schéma de partitionnement par défaut. Vous souhaitez peut-être utiliser un autre partitionnement. L'ensemble suivant d'exemples d'extraits de code déplace /home vers une autre partition.

Note
Note : réalisation de modifications en dehors des répertoires inclus dans les instantanés

Le script suivant effectue des modifications qui ne sont pas incluses dans les instantanés. Si le script échoue et que l'instantané est ignoré, certaines modifications restent visibles et ne peuvent pas être annulées, par exemple, les modifications apportées au périphérique /dev/vdb.

L'extrait de code suivant crée un schéma de partitionnement GPT avec une seule partition sur le périphérique /dev/vdb :

sfdisk /dev/vdb <<EOF
sleep 1
label: gpt
type=linux
EOF

partition=/dev/vdb1

Étant donné que l'exécution de la commande sfdisk peut prendre plus de temps, reportez label à l'aide de la commande sleep après sfdisk.

La partition utilise le format Btrfs :

wipefs --all ${partition}
mkfs.btrfs ${partition}

L'éventuel contenu de /home est déplacé vers le nouvel emplacement du dossier /home par l'extrait de code suivant :

mount /home
mount ${partition} /mnt
rsync -aAXP /home/ /mnt/
umount /home /mnt

L'extrait de code ci-dessous supprime une ancienne entrée à l'emplacement /etc/fstab et crée une nouvelle entrée :

awk -i inplace '$2 != "/home"' /etc/fstab
echo "$(blkid -o export ${partition} | grep ^UUID=) /home btrfs defaults 0 0" >>/etc/fstab
2.2.2.1.6 Création d'utilisateurs

Étant donné que certains services, tels que Cockpit, nécessitent une connexion à l'aide d'un utilisateur non-root, définissez au moins un utilisateur sans privilèges ici. Vous pouvez également créer ce type d'utilisateur à partir d'un système en cours d'exécution, comme décrit à la Section 4.2, « Ajout d'utilisateurs ».

Pour ajouter un nouveau compte utilisateur, créez d'abord une chaîne de hachage qui représente le mot de passe de l'utilisateur. Utilisez la commande openssl passwd -6.

Après avoir obtenu le hachage du mot de passe, ajoutez les lignes suivantes au script :

mount /home
useradd -m EXAMPLE_USER
echo 'EXAMPLE_USER:PASSWORD_HASH' | chpasswd -e
2.2.2.1.7 Définition d'un mot de passe pour root

Avant de définir le mot de passe root, générez un hachage pour celui-ci, par exemple, à l'aide de la commande openssl passwd -6. Pour définir le mot de passe, ajoutez la ligne suivante au fichier script :

echo 'root:PASSWORD_HASH' | chpasswd -e
2.2.2.1.8 Ajout de clés SSH

L'extrait de code suivant crée un répertoire pour stocker la clé SSH de root, puis copie la clé SSH publique située sur le périphérique de configuration dans le fichier authorized_keys.

mkdir -pm700 /root/.ssh/
cat id_rsa_new.pub >> /root/.ssh/authorized_keys
Note
Note

Le service SSH doit être activé pour le cas où vous auriez besoin d'utiliser la connexion à distance via SSH. Pour plus d'informations, reportez-vous à la Section 2.2.2.1.9, « Activation de services ».

2.2.2.1.9 Activation de services

Pour activer des services système, par exemple le service SSH, ajoutez la ligne suivante à script :

systemctl enable sshd.service
2.2.2.1.10 Installation de paquets
Important
Important : une connexion réseau et l'enregistrement de votre système peuvent être nécessaires

Certains paquets pouvant nécessiter un abonnement supplémentaire, vous devrez peut-être enregistrer votre système au préalable. Vous devrez peut-être également disposer d'une connexion réseau pour installer des paquets supplémentaires.

Lors de la configuration du premier démarrage, vous pouvez installer des paquets supplémentaires sur votre système. Par exemple, vous pouvez installer l'éditeur vim en ajoutant :

zypper --non-interactive install vim-small
Note
Note

N'oubliez pas que vous ne pourrez plus utiliser zypper une fois que vous aurez terminé la configuration et démarré le système configuré. Pour effectuer des changements ultérieurement, vous devrez utiliser la commande transactional-update afin de créer un instantané modifié.

3 Déploiement d'une image ISO installée automatiquement

La procédure suivante décrit comment déployer SUSE Linux Micro à l'aide de l'image ISO installée automatiquement :

  1. Téléchargez l'image.

  2. Démarrez votre machine avec l'image ISO jointe qui s'installe automatiquement.

  3. Sélectionnez Install SL Micro (Installer SL Micro) pour lancer le processus d'installation.

  4. Sélectionnez le disque sur lequel SUSE Linux Micro sera installé et confirmez que vous souhaitez supprimer les données du disque. Une image SUSE Linux Micro est ensuite copiée sur le disque.

  5. À l'aide de Kexec, votre système redémarre, puis est préparé pour le processus de configuration.

  6. Démarrez le processus de configuration en sélectionnant SL Micro. Si le périphérique de configuration est fourni, SUSE Linux Micro est configuré conformément aux instructions fournies sur le périphérique de configuration. Sinon, JeOS Firstboot est déclenché comme décrit à la Section 3.1, « Configuration de SUSE Linux Micro avec JeOS Firstboot ».

  7. Une fois le processus de configuration terminé, vous pouvez vous connecter à votre système.

  8. Effectuez les étapes de post-déploiement décrites à la Section 4, « Étapes post-déploiement ».

Note
Note : installation sans surveillance

Pour ignorer l'invite concernant le périphérique cible, vous pouvez utiliser une image personnalisée qui vous permet de transmettre ce périphérique cible à l'aide de l'option rd.kiwi.oem.installdevice sur la ligne de commande du kernel. Pour plus de détails, reportez-vous au workflow boot process customization.

3.1 Configuration de SUSE Linux Micro avec JeOS Firstboot

Lorsque vous démarrez SUSE Linux Micro pour la première fois sans fournir de périphérique de configuration, JeOS Firstboot vous permet d'effectuer une configuration minimale de votre système. Si vous avez besoin de davantage de contrôle sur le processus de déploiement, utilisez un périphérique de configuration avec la configuration Ignition ou Combustion. Pour plus d'informations, reportez-vous à la Section 2.1, « Configuration du déploiement de SUSE Linux Micro avec Ignition » et à la Section 2.2, « Configuration du déploiement de SUSE Linux Micro avec Combustion ».

Pour configurer le système avec JeOS Firstboot, procédez comme suit :

  1. JeOS Firstboot affiche un écran de bienvenue. Confirmez avec Entrée.

  2. Dans les écrans suivants, sélectionnez le clavier, confirmez l'accord de licence et sélectionnez le fuseau horaire.

  3. Dans la boîte de dialogue Entrer le mot de passe root, entrez un mot de passe pour root et confirmez-le.

    boîte de dialogue Entrer le mot de passe root
    Figure 1 : boîte de dialogue Entrer le mot de passe root
  4. (Facultatif) Afin d'enregistrer des clés SSH pour l'accès, appuyez sur Oui. Si vous avez appuyé sur OUI, procédez comme suit :

    1. À l'aide de SSH, connectez-vous à l'adresse IP affichée.

    2. Si vous avez reçu une clé publique correctement, confirmez-la dans l'écran suivant.

    3. Une invite d'importation d'une clé SSH apparaît. Sélectionnez l'option en fonction de vos préférences.

  5. (Facultatif) Si vous le souhaitez, vous pouvez créer un utilisateur sans privilège dans le formulaire User Creation. Entrez le nom d'utilisateur, le nom complet et un mot de passe deux fois. Cliquez sur OK pour confirmer.

  6. (Facultatif) Pour configurer l'authentification multifacteur (MFA) afin d'accéder à Cockpit, ouvrez une application TOTP et scannez le code QR. Entrez la valeur OTP fournie par l'application. Cliquez sur OK.

  7. Une fois le déploiement réussi, enregistrez votre système comme décrit à la Section 4.3, « Enregistrement de SUSE Linux Micro à partir de la CLI ».

4 Étapes post-déploiement

4.1 Ajout d'enregistrements de démarrage UEFI

Au cours du déploiement, l'image du système est simplement copiée sur le disque sélectionné. Par conséquent, aucune entrée de démarrage EFI n'est créée. Vous devrez peut-être démarrer manuellement votre système à l'aide du shell EFI en sélectionnant le chargeur de démarrage SUSE Linux Micro. Après le premier démarrage, vous pouvez utiliser efibootmgr pour créer l'entrée de démarrage. efibootmgr est disponible par défaut dans l'image déployée.

4.2 Ajout d'utilisateurs

Étant donné que SUSE Linux Micro nécessite qu'un utilisateur sans privilège se connecte via SSH ou accède à Cockpit par défaut, nous vous recommandons de créer un tel compte.

Cette étape est facultative si vous avez défini un utilisateur sans privilège lors du déploiement du système. Sinon, vous pouvez procéder comme suit :

  1. Exécutez la commande useradd comme suit :

                # 
                useradd -m USER_NAME
  2. Définissez un mot de passe pour ce compte :

    # passwd USER_NAME
  3. Si nécessaire, ajoutez l'utilisateur au groupe wheel :

    # usermod -aG wheel USER_NAME

4.3 Enregistrement de SUSE Linux Micro à partir de la CLI

Une fois le déploiement réussi, vous devez enregistrer le système pour obtenir un support technique et recevoir des mises à jour. L'enregistrement du système est possible à partir de la ligne de commande à l'aide de la commande transactional-update register.

Pour enregistrer SUSE Linux Micro auprès de SUSE Customer Center, procédez comme suit :

  1. Exécutez transactional-update register comme suit :

    # transactional-update register -r REGISTRATION_CODE -e EMAIL_ADDRESS

    Pour effectuer l'enregistrement sur un serveur d'enregistrement local, fournissez également l'URL du serveur :

    # transactional-update register -r REGISTRATION_CODE -e EMAIL_ADDRESS \
     --url "https://suse_register.example.com/"

    Remplacez REGISTRATION_CODE par le code d'enregistrement que vous avez reçu avec votre exemplaire de SUSE Linux Micro. Remplacez EMAIL_ADDRESS par l'adresse électronique associée au compte SUSE que vous ou votre organisation utilisez pour gérer les abonnements.

  2. Redémarrez votre système pour basculer vers le dernier instantané.

  3. SUSE Linux Micro est à présent enregistré.

Note
Note : autres options d'enregistrement

Pour obtenir des informations qui dépassent le cadre de cette section, reportez-vous à la documentation en ligne à l'aide de SUSEConnect --help.